Vers 1860, Boudin se lance dans la "peinture de moeurs" et représente, sur les plages de Trouville et de Deauville, les citadins en villégiature.
Trouville et Deauville sont deux cités balnéaires nouvellement créées et desservies par le chemin de fer en 1863. Cette même année, Boudin avoue à un ami : "On aime beaucoup mes petites dames sur la plage" (lettre à F. Martin, 1863). Cette peinture lui apporte un succès certain dont il se lasse parfois. Il traitera ce thème jusqu'en 1896. Trois cent plages de la baie de Seine ont été recensées dans son oeuvre.
Petits panneaux croqués sur place ou plages fabriquées en atelier, à l'aide de dessins annotés saisis sur le vif. Les "plages à crinoline" ne sont pas les seules dans l'oeuvre de l'artiste. Dès 1854, il peignait les rivages près de Honfleur ou de Sainte-adresse mais privilégiait alors la représentation des pêcheurs au travail. Boudin fut inspiré encore par d'autres rivages : les plages de haute-Normandie ou celles du Nord : Berck, Etaples...